Comment savoir si on est allergique au pollen ?
D’après l’Institut Pasteur, les allergies au pollen touchent près d’un Français sur cinq. Si ce dernier est essentiel à la reproduction des plantes à graines dès l’arrivée du printemps, il s’agit également d’un puissant allergène.
La concentration de pollen dans l’air s’accroît lors de la période de pollinisation des végétaux. Dès les beaux jours, elle entraîne des réactions en cascade chez les personnes qui y sont sensibles. Vous pensez être concerné ? Découvrez comment savoir si vous êtes allergique au pollen.
Les signes et symptômes courants de l’allergie au pollen
Qu’il s’agisse des pollens d’arbres, de graminées ou d’herbacées, leur inhalation ou leur contact avec les yeux provoque une réaction inflammatoire dans l’organisme. Les allergies au pollen restent bénignes la plupart du temps. Les symptômes varient en durée et en intensité d’une personne à l’autre.
5 signes et symptômes clés de l’allergie au pollen
Chaque année, environ à la même période, les signes et symptômes de l’allergie au pollen ne se font pas attendre :
Éternuements à répétition : Ils surviennent de manière soudaine et fréquente, voire en rafales, lorsque les particules de pollen entrent en contact avec les muqueuses nasales.
Nez bouché ou qui démange : En réponse au pollen, l’organisme libère de l’histamine, une molécule qui enflamme les muqueuses nasales, avec une sensation de congestion ou de démangeaison à la clé.
Yeux rouges et larmoyants : À cause de l’inflammation, les vaisseaux sanguins dans les yeux se dilatent, d’où les rougeurs. La stimulation importante des glandes lacrymales accroît la production de larmes.
Toux ou respiration sifflante : Le pollen provoque un rétrécissement des voies aériennes et augmente la production de mucus, d’où la sensation de picotement dans la gorge (responsable de la toux) et la difficulté à respirer, marquée par des sifflements.
Fatigue plus importante : La réaction allergique entraîne une réponse immunitaire soutenue et perturbe le sommeil, menant à une sensation de fatigue généralisée.
-
Conseil d'expert
Le Ministère de la Santé précise que les symptômes de l’allergie au pollen ont tendance à s’accroître en cas d’épisode de pollution car certains polluants chimiques agissent directement sur les grains de pollen, voire sur les personnes allergiques. Le dérèglement climatique est également responsable de l’augmentation des allergies.
Rhinite et asthme, les deux formes de l’allergie respiratoire au pollen
Dans la majorité des cas, les pollens conduisent à des réactions allergiques qui touchent les muqueuses respiratoires et oculaires. Ils entraînent plus rarement des réactions cutanées, comme de l’eczéma ou de l’urticaire.
L’allergie respiratoire au pollen se manifeste principalement sous deux formes :
La rhinite allergique ou « rhume des foins », marquée par des éternuements répétés, un nez congestionné ou qui coule, des démangeaisons au niveau du nez, de la gorge et des yeux, ainsi que des yeux rouges et larmoyants
- L’asthme allergique, se traduisant par des sifflements respiratoires, une toux sèche, un essoufflement et une sensation d'oppression thoracique ; les crises d'asthme allergique pouvant être graves et nécessiter une intervention médicale d'urgence
Pas de diagnostic fiable sans une consultation chez un professionnel de santé
Si vous ressentez les symptômes de l’allergie au pollen et qu’ils vont gênent, parlez-en à votre médecin traitant. Il vous orientera si besoin vers un allergologue, spécialisé dans le diagnostic des allergies et leur traitement. Ce dernier reste le plus à même de dresser un constat fiable et précis.
Lors de la consultation, l’allergologue effectue un examen médical afin de mettre le doigt sur les allergènes auxquels vous êtes sensibles, notamment les pollens. Il peut vous prescrire un traitement pour soulager vos symptômes et vous donner des conseils pour mieux supporter votre allergie pendant la saison pollinique.
Les tests permettant de détecter une allergie au pollen
Pour établir un diagnostic précis d’allergie au pollen, le bilan allergologique peut inclure l’un de ces tests :
Le test cutané prick test, consistant à disposer une petite quantité d’allergène sur la peau et à pratiquer une piqûre à travers la goutte
Le test sanguin avec dosage des IgE spécifiques, qui mesure les niveaux d'anticorps IgE (anticorps immunoglobuline E) spécifiques dans le sang en réponse aux pollens
Le test de provocation, pratiqué à l’hôpital en cas de difficultés diagnostiques, il expose le patient à des quantités contrôlées de pollen pour déclencher une réaction allergique et l’analyser
- La mesure du souffle, utilisée pour évaluer la capacité pulmonaire et diagnostiquer l'asthme allergique, une condition parfois associée à l’allergie au pollen
3 mesures préventives pour limiter l’exposition au pollen
Pour réduire votre exposition au pollen et atténuer les symptômes allergiques associés, n’hésitez pas à appliquer ces 3 mesures préventives.
1 – Utilisez un purificateur d’air
En utilisant un purificateur d’air dans votre logement, vous êtes certain de respirer un air intérieur plus sain. Grâce à un système de filtration puissant, cet appareil agit sur le traitement de l’air, en retenant les particules en suspension comme le pollen. Ce procédé libère un air purifié dans la pièce : vos symptômes s’atténuent lorsque vous êtes à la maison.
-
Notre conseil
Optez pour un purificateur d’air avec une technologie performante, doté d’un système de filtration hermétique à 360°, et combinant un filtre à charbon actif et un filtre HEPA. L’élimination des particules de pollen les plus infimes est ainsi garantie.
2 – Limitez les sorties par temps sec et venteux
Plus les jours sont secs et venteux, plus la dispersion du pollen dans l'air augmente. Si possible, évitez de sortir plusieurs heures d’affilée lorsque ces conditions météorologiques sont réunies. Préférez les journées calmes et humides car la concentration de pollen est plus faible.
3 – Fermez les fenêtres lors des pics de pollen
Lorsque le taux de pollen explose à l’extérieur, laissez les fenêtres de votre domicile et de votre voiture fermées, notamment en plein milieu de la journée. Vous réduirez ainsi la propagation de cet allergène dans l’air intérieur. Aérez plutôt votre logement très tôt le matin ou dans la soirée. 15 à 30 minutes d’aération quotidienne suffisent pour permettre à l’air frais d’entrer.
FAQ
Quels sont les autres allergènes courants en plus du pollen ?
Hormis le pollen, les autres allergènes courants incluent les acariens, les moisissures, les squames d'animaux, les allergènes alimentaires et les allergènes présents dans l'air. C’est le cas par exemple des polluants atmosphériques et des produits chimiques.
Existe-t-il des méthodes naturelles pour réduire les symptômes allergiques au pollen ?
Bien sûr, il existe des méthodes naturelles pour réduire les symptômes allergiques au pollen. Lavez régulièrement vos cheveux et vos vêtements après être sorti en cas de forte concentration de pollen dans l’air. Utilisez des solutions salines ou du sérum physiologique pour nettoyer vos sinus. Pensez également à installer un purificateur d’air chez vous. Enfin, vous pouvez envisager une exposition progressive au pollen pour vous désensibiliser, sous le contrôle d’un allergologue, bien entendu.
Comment puis-je différencier les symptômes d'un rhume de ceux d'une allergie au pollen ?
S’il est aisé de confondre les symptômes d'un rhume et d'une allergie au pollen, quelques différences permettent de les distinguer. Avant tout, les symptômes allergiques apparaissent de manière saisonnière, tandis qu'un rhume peut survenir à tout moment de l'année. Les symptômes d'une allergie au pollen incluent en plus des démangeaisons au nez, à la gorge et aux yeux. Un rhume, quant à lui, présente des symptômes supplémentaires comme de la fièvre, des maux de tête ou des courbatures.